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Skype, attaqué de toutes parts, racheté par Microsoft

(Rédigé depuis iPad, mise en forme à venir)
C’était une des questions de nos semi-prédictions de l’année techno 2011. Skype resterait-il indépendant, via son objectif d’introduction en bourse, ou serait-il racheté par un des « big three »? Facebook semblait tenir la corde, notamment après l’intégration renforcée des 2 plateformes fin 2010… Des rumeurs récentes mentionnaient l’intérêt de Google pour une joint-venture. D’autres supputations encore plus anciennes mettaient en avant la puissance financière d’Apple, qui lui aurait permis de racheter une des applications Web les plus populaires pour l’intégrer à iOs.

Microsoft n’était pas l’acteur le plus souvent mentionné pour ce rachat, et c’est donc une forme de surprise. La presse techno laisse entendre que c’était peut-être tout simplement le plus offrant, et celui qui avait le plus envie de devenir propriétaire de Skype. Hormis Facebook, les 2 autres acheteurs potentiels avaient effectivement leur propre solution de Visioconférence, fortement en croissance, avec ce que les anglo-saxons appellent le « momentum ». FaceTime pour Apple, Google Voice pour le géant de la recherche. On voyait donc pas très bien comment ces deux-là allaient tirer parti de Skype, si ce n’est en empêchant leurs principaux concurrents de le faire entrer dans leur écosystème. En face, Microsoft n’était pas aussi notoirement positionné sur la VoiP, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Le rachat par Microsoft, actionnaire de Facebook, ne fait pas obstacle à l’intégration encore plus poussée entre le 1er réseau social au monde et la première solution de téléphonie iP. Facebook gagne donc à ce rachat, d’autant qu’il n’aura pas à assumer les dettes élevées de l’entreprise. Un tel schéma renforce ainsi la position de Microsoft par rapport au réseau social; ce n’était sans doute pas la moindre des motivations, quand on sait que le géant du logiciel disposait lui aussi, via Windows Live Messenger et sa plateforme entreprise, des briques nécessaires pour continuer à développer une solution VoiP en propre, et que Skype ne lui était donc pas absolument indispensable…

Ce rachat est aussi une surprise parce que Skype est plutôt perçu comme un logiciel iconoclaste, anti-système et qu’on s’attendait à une forme d’esprit d’indépendance (Microsoft prend d’ailleurs soin de préciser que Skype continuera d’exister pour les autres plateformes…) L’identité de ses créateurs (Kazaa, Jost), grands disrupteurs et dynamiteurs de ce qu’on appelait la « Netéconomie », laissait prévoir d’autres associations, mais il est vrai que les créateurs sont devenus minoritaires, « dissolus », euh pardon, dilués… 🙂

Le suprématie technologique de Skype elle-même avait été remise en cause par plusieurs applications comme Viber ou Qik, qui ont réussi à se créer un territoire sur le partage instantanée de données depuis les téléphones mobiles (le paradigme informatique du moment), la voix notamment ou la vidéo. Une des toutes dernières applications à venir sur le territoire de Skype est TalkBox, dont nous reparlerons, et qui permet de faire du chat vocal à partir des smartphones et tablettes, rapprochant ainsi l’iPad de fonctions téléphoniques.
L’arrivée même, puis le succès de FaceTime, sonnait comme une menace pour le pionnier de la visioconférence. Skype avait tout pour être la solution de visiophonie de référence sur le marché mobile. En un an, Apple et FaceTime lui ont ravi cette place, sans doute avec l’aide des opérateurs mobiles qui ont freiné l’arrivée du protocole SIP sur nos téléphones.
Microsoft rachète donc un leader concurrencé de toutes parts. Mais gageons que le 1er éditeur de logiciel au monde, contrairement à Ebay, le précédent propriétaire, a de nombreuses façons de tirer parti de la puissance de Skype.

Mon premier mois avec l’iPad2

Ceci est ma première chronique rédigée depuis une tablette tactile. La version de WordPress pour iPad que j’utilise ne permet d’ailleurs pas une mise en forme élaborée, vous me le pardonnerez, chers lecteurs.
Fin mars, j’ai mis la main sur une version 3G de l’iPad2, essentiellement pour les pitch client, dans le cadre de mon travail chez Kreactive (agence marketing mobile). Dans ma vie quotidienne, je n’avais pas vraiment besoin d’une tablette. Mon smartphone Nokia répond en effet déjà à de nombreux usages Web, dont le plus récurrent est la navigation Internet en situation de mobilité. Mais la valeur ajoutée de l’iPad par rapport à un smartphone, comme nous le remarquions déjà dans l’article consacré à sa première version, est qu’il offre une interface extraordinaire pour partager des expériences, des présentations, etc. Et quand on travaille dans le marketing mobile, la tablette tactile comme support de « prez », ça va un peu de soi. La perte de poids imposée à l’iPad2 renforce encore son « utilisabilité » comme support de démonstration.

Ce qui marque, après un peu moins d’un mois d’utilisation:

  • Le plaisir de la navigation Internet: l’iPad procure un excellent confort de navigation. Le concept de « tablette Internet » semble avoir été inventé pour cet engin, et le browsing Web en devient plus addictif. La presse ne s’y est pas trompée d’ailleurs qui a tout de suite vu une planche de salut dans cette ardoise magique. C’est que L’iPad offre enfin une expérience de lecture ludique, quasi magique, qui peut faire oublier – un instant – la praticité et la ductilité du papier. La consultation des messageries Web, un des usages les plus populaires du Web, est un des domaines où la praticité de l’interface tactile de l’iPad est patente. Yahoo et Gmail proposent ainsi des versions html5 adaptées à l’iPad qui rendent obsolète la consultation des mails depuis un PC.
  • La gestion quasi magique de la connectivité: l’iPad bascule automatiquement de la 3G vers les réseaux WIFI enregistrés, et de manière souvent très fluide. Ça a l’air anecdotique, mais cette gestion fluide de la connexion Internet contribue certainement au succès des périphériques iOS. A titre personnel, j’ai renoncé il y a 2 ans à mon smartphone HTC suite notamment à l’impossibilité d’utiliser la connexion WIFI.
  • L’adieu au clavier physique: les lecteurs de ce blog savent que je suis un fervent partisan du clavier physique. Mon Nokia N97 en témoigne. Et bien après ce premier billet sur clavier virtuel, je pense que je suis en train de dire au revoir à cette survivance du monde PC… On se demande d’ailleurs qui achète les claviers physiques pour iPad… A l’usage, le format d’écran proche du papier A4 se révèle très pratique, notamment quand la tablette est posée sur un support, lors de la prise de notes ou pour rédiger un article.

Quelques limites quand même:

Au nombre des limites qu’on peut souligner pour cet appareil, on peut citer

  • La nécessité de le synchroniser avec un ordinateur, PC ou Mac, via le logiciel iTunes. C’est un fil qui le retient encore à l’ancien monde. Mais il paraît qu’Apple vient d’acquérir l’adresse iCloud.com, et qu’une version dans les nuages, « sans fil » de iTunes se rapprocherait.
  • Une question surgit également sur la possibilité de pouvoir utiliser l’iPad comme appareil de productivité. Si l’usage en traitement de texte ne pose pas de difficulté, il semble par exemple qu’il n’y ait pas encore de solution simple pour créer des fichiers de présentation de type Powerpoint. Cela ne devrait pas tarder à changer, quand on voit par exemple que Adobe propose une version iPad très bluffante de son célèbre logiciel de retouche d’images, Photoshop.
  • La gestion de la sécurité sur la tablette… Compte utilisateurs, mot de passe, la sécurisation de certains dossiers… Le PC semble avoir encore de l’avance sur ce territoire-là
  • Il faudrait bien sûr mentionner l’absence de Flash, mais on y survit apparemment!

En vrac, quelques applications qui ont marqué ce premier mois d’utilisation:
Médias: Paris Match, France Télévisions, Wired (merci Yacine)
Navigation Web: Safari, mais avec la limite du Flash; on attend Opera et Firefox pour iPad
Téléphonie: FaceTime évidemment, la visiophonie by Apple, on en reparlera
Voyage/itinéraire: Google Maps, Mappy
Loisirs: IMDB, Allociné, Télé Loisirs
Multimédia: Photoshop Express
Jeux: Bubble Blast
Je cherche un logiciel – heu que dis-je une application – de reconnaissance d’écriture manuscrite, pour pouvoir écrire avec un stylet et utiliser mon iPad2 comme un bloc-note old school; vous avez une suggestion?