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Tag Archives: Microsoft

Bing/Wave: quand les annonces de Microsoft et Google se répondent

La semaine dernière Microsoft espérait sans doute s’octroyer les feux de l’actualité technologique avec l’annonce de son nouveau moteur de recherche, Bing. C’était sans compter Google, qui a lancé sune nouvelle application, Wave, un mix entre Outlook et Groove (l’outil collaboratif de Microsoft). Avis aux agences spécialisées dans le nommage, dans l’année qui vient tout le monde vous commandera des noms en 1-2 syllabes maxi 🙂

Bing, promis pour être accessible le 3 juin, est déjà accessible ce lundi 1er juin: http://www.bing.com, et j’y ai lancé quelques requêtes.

Même si Wave semble avoir remporté le match des retombées presse, on peut avancer que Microsoft a réussi son coup. En effet, cela faisait longtemps que la presse technologique n’avait pas massivement mentionné des avancées dignes d’intérêt sur le marché de la recherche, en provenance d’un autre acteur que Google.

Microsoft aura moins réussi à susciter la curiosité, à créer du buzz, et à amener des habitués du moteur Google comme moi à chercher des infos sur Bing, et au final à le tester. La société présente cette application comme un moteur d’aide à la décision. Plutôt que donner accès au luxe de liens que fournit Google (et dont nous ne consultons qu’une infime partie), il prétend nous simplifier le travail, et circonscrire le cercle de la pertinence… très alléchant. Dans un contexte où nous sommes noyés par le volume d’informations disponibles sur Internet, promettre aux internautes qu’on leur simplifiera le choix est une promesse marketing bienvenue.

Avant l’utilisation du moteur, on perçoit aussi vaguement, à travers la vidéo de lancement et à travers ce que la presse en dit, que Bing serait un croisement entre un moteur de recherche et un comparateur de prix… Vu de ma fenêtre, ce serait du nouveau, et là aussi c’est alléchant.

Après mes premières requêtes, mes impressions sur Bing:

1. Le design du moteur est réussi, il se différencie en tout cas des interfaces très dépouillées d’images qui se sont généralisées récemment pour les moteurs. L’interface de Bing est structurée une très belle image d’arrière plan qui habille toute la page, et qui véhicule une dimension aspirationnelle dans la recherche d’informations. Fait nouveau, pour un usage Internet, très banalisé aujourd’hui. Il s’agit là d’un petit pari.

2. En fait de croisement entre moteur de recherche et comparateur de prix, Bing se contente simplement de passer la requête à des guides de consommation en ligne comme Ciao… Avis aux amateurs: il y a encore un créneau pour inventer un moteur de recherche qui soit aussi un comparateur de prix…

Autre petite déception, contrairement à Google et Yahoo, Bing n’a toujours pas repéré ce blog; en tout cas il ne le place pas sur la première page des résultats quand on rentre le nom de votre serviteur.

Venons-en maintenant à Wave. Comme la plupart des technophiles, je me suis précipité sur la vidéo qui fait la démonstration de cette nouvelle application. A ce stade, Je suis moins transporté que l’assistance de la démonstration, qui a, paraît-il, réservé une standing ovation aux présentateurs.

Pour ce que j’en perçois à ce stade, Wave unifie tous les outils de communication (mail, chat) et de collaboration (Wiki, espaces collaboratifs) utilisés dans l’entreprise. Il leur ajoute en outre une dimension réseau social. Wave propose donc de retrouver dans une seule application toute l’expérience dont nous pouvions bénéficier dans l’entreprise en agrégeant ou en faisant intégrer sur mesure des outils différents. C’est le portail d’entreprise 2.0 d’aujourd’hui, intégrant des outils conviviaux comme la reconnaissance vocale. C’est un gain fantastique!, mais , lorsqu’on ne l’a pas testé, ça ne semble pas totalement révolutionnaire. Vivement le test donc.

Google Chrome: il faut nourrir Android

“We think of the browser as the window to the web”,

Sundar Pichai, Vice Président du management produit

Après la messagerie Internet, Il y a déjà 2 ans, Google vient de lancer un navigateur Internet, Chrome. C’est la nouvelle étape de cette guerre pour le logiciel, contre Microsoft, annoncée par les analystes depuis que le moteur de recherche a capté la majeure partie du marché de la publicité en ligne et bénéficie d’une des plus grosses valorisations de la sphère technologique.
Le lancement de Chrome est cependant une surprise car on avait pris l’habitude de voir Google soutenir Firefox, le navigateur star issu du logiciel libre. Il y a au moins une explication à ce qu’on peut voir comme une forme de lâchage de Firefox : pour Google, Chrome est bien plus qu’un navigateur Web, il s’agit de l’embryon de son futur système d’exploitation pour les ordinateurs.
Chrome est la fenêtre (Window, voir la citation au début de cet article) du Web, annonce l’entreprise dans un jeu de mot savoureux, qui se joue de Microsoft et de Windows. Il confirme une révolution qui voit les applications quitter le disque dur pour résider sur l’Internet.Capture BD présentation Chrome
Ces dernières années Google a déployé sa stratégie logicielle contre Microsoft en lançant des applications originales (Google Earth, Google Maps), des alternatives à des applications Web ou poste de travail populaires (Google News, Google Mail, Google Docs), et en favorisant des succès applicatifs du logiciel libre (Firefox, Open Office notamment). Si Google lâche Firefox, il a cependant pris soin de développer Chrome sur le modèle Open Source (logiciel libre), le même modèle que celui qui a fait le succès de Firefox, et qui permettra à n’importe qui de créer un navigateur à partir de la technologie Chrome ou de développer des applications pour cette plateforme.
Microsoft de son côté a contré les applications originales de Google (Microsoft Maps, Microsoft Virtual Earth) et a mis en scène une forme de rapprochement du modèle du logiciel libre, en promettant d’ouvrir un peu plus le code de ses applications et en se positionnant ainsi sur l’interopérabilité.
Cette guerre, qui concerne déjà les systèmes d’exploitation pour téléphone mobile, avec le lancement public fin septembre 2008 de Google Android, système d’exploitation concurrent de Windows Mobile, débarque aujourd’hui sur celui du système d’exploitation pour ordinateur.
Mais revenons sur le marché des navigateurs Internet, celui visé par Chrome, à première vue. C’est un des plus disputés, avec la fameuse bataille Netscape-Internet Explorer, qui a vu le second mettre un terme à la domination du premier, jusqu’à faire disparaître le pionnier de la navigation Web. Aujourd’hui, Microsoft domine plus de 74% de ce marché. Il a obtenu ce chiffre essentiellement en liant son navigateur au système d’exploitation Windows, le plus répandu au monde et qui capte lui plus de 80% de son marché.Depuis, plusieurs navigateurs ont été lancés (Opera, Firefox, Safari), qui ont apporté leur lot d’innovations sans mettre en danger de manière significative la domination de Microsoft: les outils pour la navigation mobile pour Opera, une meilleure sécurité et la navigation par onglet pour Firefox. Mais aucun de ces navigateurs, malgré de réels succès d’audience (jusqu’à 18% du marché pour Firefox), n’est en mesure de menacer significativement la part de marché d’Internet Explorer. Et la situation n’évoluera pas tant que Windows sera le système d’exploitation dominant au monde. Google a ainsi décidé de changer les données du problème en promouvant des systèmes d’exploitation concurrents de Windows, sur lesquels il ferait fonctionner ses applications. Le premier d’entre eux est l’Internet lui-même, LE système d’exploitation du futur (Google est aujourd’hui un géant de l’Internet), le second est Linux, que Google soutient financièrement et technologiquement en l’ayant retenu pour sa propre infrastructure.Voir l’analyse de Francis Pisani et quelques questions soulevées par le site Technologizer.

A titre personnel, j’utilise sur mon ordinateur Firefox ET Internet Explorer, quand le premier plante, car ça lui arrive malheureusement de planter (à noter que Google promet un navigateur qui ne plante pas avec Chrome). J’utilise aujourd’hui un smartphone HTC sous Windows Mobile, après avoir été un fan du Vizor Handspring, PDA issu de la galaxie Palm. L’argument qui m’a fait passer au smartphone Windows Mobile, outre le clavier du téléphone HTC, est la promesse de pouvoir éditer des documents Windows (doc, excel) et de lire des PDF.

Android offrira-t-il cette possibilité ou proposera-t-il des applications conccurrentes, en se basant notamment sur Open Office, le concurrent de Windows Office issu du logiciel libre? En tout cas avec Android, Google s’est doté de la plateforme sur laquelle il fera tourner Google Mail et Chrome, la messagerie et la navigation Internet étant les 2 applications Web les plus populaires, que l’on retrouve déjà sur les téléphones portables.