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Author: Kadjo

iPad2: « Attrape-moi si tu peux », le film qu’Apple projette à la concurrence

« Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers », Steve Jobs lors du lancement de l’iPad 2

On avait ici un peu fait la fine bouche à l’annonce de la première version de l’iPad…la  seconde version qui vient d’être annoncée lève à peu près toutes les réserves qui avaient été émises lors de la première itération. La seule objection qui reste: l’absence d’un port pour des périphériques de sauvegarde standards.

L’iPad 2 est plus fin, plus léger, plus rapide, intègre 2 caméras… et coûte le même prix que la version 1 lors de son lancement… Ce prix que nous avions trouvé élevé à l’époque et que la plupart des commentateurs trouvait « raisonnable », presque une surprise… Si ce prix était raisonnable il y a un an, comment le qualifier 12 mois après, alors que la marque à la pomme a levé la plupart des objections? Ce prix « tautologique » est l’argument qui risque de détourner les acheteurs des offres de la concurrence. C’est un contrepied « pervers ». Devant la stratégie d’innovation continue d’Apple, un des rares leviers que les concurrents pouvaient utiliser était celui du prix… Faire une tablette aussi attractive pour ce même prix doit être un casse-tête pour des sociétés qui ne bénéficient pas encore des mêmes volumes de vente qu’Apple (15 millions d’iPad 1 vendus dans le monde). Le timing choisi pour lancer cette V2 ne devrait pas non plus  favoriser l’installation dans le paysage des nouvelles tablettes concurrentes attendues ce printemps.

Une preuve maline de l’innovation continue dont Apple veut faire montre à l’occasion de ce lancement est la housse protectrice de l’ardoise magique (il paraît qu’on ne doit plus dire « tablette »). Comme les précédentes housses elle sert aussi de support à la tablette, mais elle recouvre l’écran de l’iPad via une attraction magnétiqne. Chaque fois qu’elle recouvre l’écran, elle le nettoie des tâches de doigts; cette housse commande également la mise en veille de l’écran… magique non?

Nokia est-il sur le point d’opter pour Windows Phone 7?

Ce vendredi 11 février, Nokia devrait occuper le flux des conversations techno, lorsque son nouveau PDG, Stephen Elop, annoncera la stratégie logicielle qu’il entend développer. Dans un post récent, nous soulignions, comme d’autres, la composante de culture logicielle dans les difficultés de l’entreprise sur le marché des smartphones.

Un article des Echos paru mardi 8 février résume bien les choix qui s’offrent à Nokia. Le point commun entre ces 3 scénarios?  Un abandon de Symbian, le système d’exploitation hérité de Psion et soutenu un temps avec des géants asiatiques de l’électronique comme Sony. Depuis la percée d’Android, l’OS mobile de Google, Nokia était devenu le seul soutien de Symbian.
Alors ces 3 scénarios:

  1. Nokia adopte Windows Phone 7 et continue de soutenir Meego, un système d’exploitation développé avec Intel. Les avantages, l’entreprise peut bénéficier de la force de frappe de Microsoft, aussi bien en termes de distribution que de marketing, ce qui pourrait lui faciliter un développement notamment sur le marché américain où il connaît un certain retard. Le maintien de Meego permet par ailleurs de conserver l’allié de poids qu’est Intel, et de rassurer les partenaires de l’entreprise dans les autres coins du globe que l’Amérique du Nord. Inconvénient, la plateforme Windows Phone, toute récente, est elle-même en retard sur iOS et Android.
  2. Nokia choisit Android (l’OS gratuit qui a le vent en poupe) et Windows Phone, un OS prometteur, poussé par la puissance marketing de la première entreprise de logiciel au monde. Inconvénient , Nokia renonce à toute ambition dans les OS mobiles.
  3. Nokia choisit Android sur le court terme et Meego sur le plus long terme. Avantages, l’entreprise baisse drastiquement le coût de production de ses smartphones et se donne le temps de construire une alternative, avec son allié Intel. Incovénient, jusqu’au décollage éventuel de Meego, l’entreprise dépendrait entièrement du génie logiciel d’un acteur qu’elle considérait récemment encore comme un concurrent.

Il y a un quatrième choix que l’article des Echos n’évoque pas, celui qui consisterait à continuer à développer Meego, et à adopter Windows Phone et Android… Ce ne serait pas la première fois que Nokia testerait le marché avec plusieurs OS. Il avait précédemment intégré une version de Windows Mobile. Cette possibilité, le journaliste des Echos ne l’a sans doute pas jugée crédible, parce que, écrit-il, l’heure n’est plus aux demi-choix, ni à l’éparpillement des ressources.

En dehors de l’abandon de Symbian, l’autre certitude anticipée par le marché est que Windows Phone fera partie du mix. Le précédent rôle de Stephen Elop chez Microsoft fait pencher dans ce sens. L’intérêt que les 2 acteurs auraient à s’allier pour contrer Google et Apple semble  aller de soi. Un article récent de Techcrunch défend ce point de vue. Pour Microsoft, ce serait un levier formidable pour propulser son nouvel OS mobile dans le top 3 mondial, Nokia étant le premier fabricant de téléphones au monde.
Minter Dial, célèbre expert du marketing digital, pense savoir que cette alliance aurait un troisième ressort qui ferait de Nokia le fabricant matériel du fameux Facebook Phone. Microsoft est en effet actionnaire de Facebook.

Reste la question de savoir ce que deviendraient les investissements de Nokia dans des domaines comme la cartographie, les jeux, ou le magasin d’applications (OVI) pour lesquels l’entreprise avait fait le choix de l’indépendance logicielle.