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Tag Archives: Orkut

Google veut nous faire Buzzer (quand la messagerie Internet devient réseau social)

Google Buzz, c’est donc le nom de la nouvelle fonctionnalité réseau social du géant de la recherche sur Internet. A lire les premiers articles des journalistes qui ont pu suivre une présentation, on perçoit la très grande ambition que l’entreprise a placé dans le développement de ce nouveau produit.

Google Buzz

Google Buzz

Intégration à Gmail (la messagerie Internet maison), intégration aux applications mobile dont Maps (cartes) avec géolocalisation automatique des statuts, émission des statuts et des tweets par reconnaissance vocale…  Même sans l’avoir testé, on imagine aisément ce qu’on pourrait faire de Google Buzz, à l’inverse d’un Google Wave par exemple, qui même pris en main, a pu laisser dubitatif.

C’est bon signe. Google vient donc ainsi de remplacer Orkut, qui faisait figure de réseau social maison officiel jusque là, et qui était un échec en Europe et aux Etats-Unis. Dans le post intitulé le réseau social selon Google, j’avançais l’hypothèse que Google pouvait se servir du moteur de recherche, une des pages les plus visitées au monde, comme base d’un réseau social.
L’entreprise a apparemment choisi pour le moment de passer par Gmail et ses 175 millions de visiteurs uniques mensuels, ainsi que ses millions de comptes utilisateurs, déjà habitués à la messagerie instantanée et à la visiophonie (Fonctionnalité dont Facebook ne dispose pas pour le moment). Mais si le réseau social a pu être intégrée à Gmail ou à la version mobile de Maps, on voit mal pourquoi il ne pourrait pas être intégré au moteur de recherche lui-même.

La question est, cette nouvelle tentative détournera-t-elle de nombreux utilisateurs de Facebook (400 millions de membres fin janvier 2010)?
Si on considère que 1 des 3 lieux de passage quotidiens d’un internaute aujourd’hui (avec le réseau social et un moteur de recherche) est la messagerie  personnelle, il est clair que Google dispose des applications et des solutions de scénarisation pour retenir l’internaute dans son réseau. Maintenant, on peut faire le pari que peu de personnes se déconnecteront de Facebook pour maintenir un compte uniquement sur Google Buzz. C’est donc un partage plus équitable du marché des réseaux sociaux que cette application vise, en faisant migrer les comptes utilisateurs maison vers une expérience plus sociale à l’intérieur de l’écosystème Google.

Il se murmure que Facebook de son côté serait sur le point de doper son offre de messagerie Internet… Yahoo quant à lui a intégré depuis le début de l’année des fonctionnalités sociales à sa messagerie… En ce début 2010 le réseau social a donc avalé la messagerie personnelle.

Le réseau social selon Google: iGoogle

Je vous avais promis récemment d’investiguer ce que serait la réaction de MSN et Yahoo face au développement fulgurant de Facebook. Cela viendra bientôt, mais faisons d’abord un détour par Google. Car s’il y a bien un acteur de premier plan du marché Internet qui avait lancé son réseau social il y a déjà 4-5 ans, c’est Google. Ce réseau existe toujours et il s’appelle Orkut. Or… quoi? Orkut. Vous n’en avez pas souvent entendu parler car il y a 5 ans Google avait choisi de le lancer sur la pointe des pieds, un peu sur le mode réseau d’initiés. Je me souviens qu’un collègue chez Mandriva m’avait co-opté à un moment, mais je ne sais plus si j’avais répondu. Tiens encore un réseau à rajouter à ma liste de réseaux sociaux auxquels je ne me suis pas abonné. Mais promis j’activerai un compte Orkut prochainement pour les besoins de la comparaison.

On peut ainsi dire que si un acteur est passé à côté de la vague réseau social alors qu’il avait les cartes en mains au départ c’est Google. Sans doute l’entreprise n’avait-elle pas prévu que le phénomène se développerait aussi rapidement ces 2 dernières années.

Alors comment rattrape-t-elle son retard aujourd’hui? Sa stratégie semble basée sur 2 piliers: OpenSocial, un ensemble de spécifications ouvertes pour les réseaux sociaux, et iGoogle, son système de gestion de page personnalisée (le « petit » camarade de Netvibes 🙂  ).  Lire ce qu’en pense Techcrunch.

Nous parlerons plus tard de OpenSocial, une alliance imaginée par Google pour empêcher que le marché du réseau social ne soit verrouillé par… Facebook notamment, en permettant à tous les contenus sociaux de communiquer entre eux.

La réponse frontale de Google à Facebook n’est pas basée sur son réseau social maison, Orkut, qui ne bénéficie pas de la notoriété de la star des réseaux sociaux, mais sur iGoogle qui est la version personnalisée du moteur de recherche Google, avec les contenus qui vous sont les plus chers. Or le moteur de recherche est le service le plus visité de Google, celui qui est devenu un passage obligé au moins une fois par jour pour tous ceux qui sont connectés.

Bien qu’ayant entendu le nom iGoogle depuis plus d’un an, je n’ai remarqué le service que fin 2008, lorsque j’ai vu sur mon ordinateur, au travail, que Google me proposait par défaut la version personnalisée du moteur de recherche… ce qu’il ne fait pas sur mon ordinateur à la maison. C’est qu’au travail, il a repéré que j’utilisais au moins 3 services Google: le mail, la gestion de campagne de liens sponsorisés, et Google Analytics (l’analyse de statistiques Web). Or Google permet aujourd’hui à partir d’une seule connexion d’accéder à tous les services et contenus maison, le tout pouvant être synthétisé sur votre page iGoogle (via des widgets)… un peu comme Facebook vous permet d’accéder à tous les contenus du Web… « Remix the  Web » quoi, comme dirait Netvibes… Avec iGoogle, vous pouvez chatter avec vos amis via Google Talk (dans la même page que celle du moteur de recherche) et vous pouvez suivre leurs flux d’activité/statuts via des applications tierces.

Google utilise ainsi la popularité de son moteur de recherche pour lier tous ses services entre eux et y ajouter la dimension  « sociale ». Viendra bientôt le temps d’inclure les fonctionnalités restantes de Orkut dans iGoogle, et de faire disparaître cette marque peu connu du grand public, au moins en Europe et aux Etats-Unis.