Cela fait plus de 10 ans que circule l’idée de Tablet PC, en gros un PC-écran débarrassé de sa tour de contrôle beige, devenue noire avec le temps. Il y a quelques années, ce concept de PC-écran traînait encore avec lui un clavier physique, et se déployait sur une surface minimum de 17 pouces. Mais l’iPad est passé par là, et la taille de l’ardoise magique a rapetissé.

Avec la tablette Slate 500, HP est passé du prototype (ou de la série limitée – qui connaît un propriétaire de tablet PC « old school » autour de lui?) à la production de masse. Encore que la masse en question soit limitée, puisque HP a conçu cette tablette essentiellement pour le marché Entreprises. Le constructeur informatique, sans doute sur la suggestion de son partenaire Microsoft, fait la distinction entre « Media Tablet » (plutôt grand public et destiné à un usage loisirs) et « PC Tablet » destiné à un usage professionnel. Ce distingo apparaît quelques jours après que Steve Jobs a désigné le marché Entreprises comme un segment très prometteur pour l’iPad… ça ne vous rappelle rien?

Présentation HP Slate 500

On est plutôt soufflé par la segmentation inédite Media/PC, qui a du fondement quand on la décline en loisirs/professionnel, mais qui montre tout de même que pour certains l’industrie informatique devra encore continuer à tourner autour de 2 lettres, PC 🙂 , et de Windows circa 7, puisque c’est l’OS qui anime ce nouveau concurrent de l’iPad.

Le HP Slate 500 représente sans doute une des réponses les plus séduisantes de Microsoft pour continuer à dominer le marché Entreprises dans le nouveau paradigme informatique  initié par l’iPad. Cette tablette arrive armée, comme d’habitude, de l’argumentaire clé de la firme de Redmond: les applications Office et l’intégration avec l’environnement Windows. Ces applications sont certes aujourd’hui contestées par Google Docs et les applications mobiles, mais elles ont encore une présence dominante dans l’entreprise. HP a intégré d’office – ah ah – des accessoires, comme le stylo électronique, la station d’accueil, et la coque protectrice, qui pour les tablettes concurrentes sont des éléments à acheter en supplément. Bien vu. Pour moi un des usages clés d’une tablette est la  reconnaissance d’écriture et la possibilité de pouvoir écrire dessus avec un stylet ou les doigts (ce que permettaient déjà les PDA Palm).
Contrairement à nos confrères de TechCrunch , je ne pense pas que cette nouvelle « ardoise » (c’est la traduction de « Slate ») marque un simple bégaiement attrayant de l’évolution du marché des tablettes.

En termes de taille, l’écran du Slate se situe entre les 7 pouces du Galaxy Tab de Samsung et les 10 pouces de l’iPad, peut-être la taille idéale finalement.
Devinez quoi, j’ai un PC sous Windows 7 au boulot, et je suis bien tenté par lui adjoindre un compagnon en la forme de cette tablette HP…

A travers le Slate 500, le « Windows canal historique » pour ordinateurs de bureaux fait encore de la résistance (financière entre autres) aux systèmes d’exploitation pour tablettes/smartphones, Windows Phone  compris, systèmes qui, sous l’influence de Google, sont devenus une commodité distribuée gratuitement aux constructeurs de téléphones. Ah oui, un détail, le prix de la bête est d’environ 799 dollars, sans doute un peu moins en euros. Et ici pas question de subvention opérateurs 🙁